Le Risque d'inondation

2017-01-05_Risques d'inondations-Mesures Préventives-Réponse du Préfet

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Surfaces submersibles - Carte des aléas - Niveaux NGF

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2017-01-16_Courriers Préfet - Mesures préventives inondations et PPRI

2016-12-05_Modification du bassin de compensation - Courrier du Préfet

Lire le courrier ->

2016-11-15_ Bassin de Compensation - Lettre au Préfet

016-06-02_Courriel au Président de la Communauté d'agglomération

2016-05-25_Lettre au Préfet_Suivi du PPRI

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Les zones d'aléas d'inondation

CARTE INTERACTIVE de l'Institut dAménagement et d'Urbanisme d'Ile de France. http://www.iau-idf.fr

* Les zones d'aléas d'inondation

* l'Atlas des crues historiques

* Les zones inondables

* Les types de d'arrêtés de reconnaissance de catastrophes naturelles en France

 

- La carte des aléas inondation est une synthèse des représentations numériques des zonages d'aléas issus des PPRI existants et récupérés par l’IAU-îdF auprès des services producteurs.

 13/06/2012 - Réponse de la Mairie : reponse-maire-courrier-ppri-13-06-12-vw.pdf reponse-maire-courrier-ppri-13-06-12-vw.pdf

 

 

19 novembre 2003 - Le dossier complet sur le risque d'inondation de la Zac des pêcheurs

Cliquez ici pour le télécharger (taille 5.4 Mo, temps de chargement approximatif 20 mn modem 56K, 3 mn en ADSL, attention fichier au format PDF, acrobat reader requis)

13 mai 2000 - Courrier à Madame Querci, Maire de Vaires sur Marne

Vaires sur Marne le 20 février 2003

Madame le Maire,

Comme vous avez pu le constater ces derniers temps un très grand nombre d’inondations catastrophiques est survenu dans le sud de la France, et face aux conséquences rapportées par les médias (cf. journal du 5 Décembre 2002), notre inquiétude grandit.

En effet le Plan de Prévention des Risques d’Inondations n’apporte aucune réponse en terme de protection des personnes et des biens et vise uniquement à empêcher l’édification de nouveaux immeubles sans prendre en compte la situation du terrain.

Dernièrement nous avons envoyé un courrier à Monsieur le préfet concernant la prise en compte de mesures de protection concernant les habitants situés en zone inondable délimitée par le P.I.G. A ce jour nous n’avons pas reçu de réponse.

Pourtant il nous semble important de traiter le volet de projet de P.P.R.I « ouvrages de protection et systèmes d’alerte » avec autant de sérieux que celui concernant le zonage de l’extension des crues, d’autant que dans le cadre du principe de précaution la municipalité et le maire sont tenus de mettre en œuvre tous les moyens pour garantir la sécurité et la protection des biens et des personnes (voir article L.131-2, 6° du code des communes renforcé par la jurisprudence).

Comme le rappelle la Direction Départementale de l’Equipement, les ouvrages de protection qui ont été créés depuis les deux inondations de 1910 et 1955 ont compensé uniquement la densification urbaine ainsi que l’élévation du niveau de pluviométrie.

Pour illustrer notre propos nous vous rappelons les raisons qui ont entraîné la crue de la Seine de 1910.

Un été très pluvieux, un automne qui le fut plus encore avec pluie et neige jusqu’au 31 décembre 1909, redoublant de violence à partir du 9 janvier 1910, phénomènes qui entraînèrent la saturation des nappes phréatiques, et la saturation des terres en eau. Puis des conditions météorologiques particulières (dégel brutal) provoquèrent l’inondation majeure du XXème siècle.

Cette crue sur PARIS fut relativement rapide car d’après l’article du journal Le Parisien du 5 Décembre 2002 ci-joint, le 21 janvier 1910 la cote d’alerte de 4 mètres était signalée et un maximum de 8,68 m fut atteint le 28 janvier 1910, soit 7 jours après. La Seine retrouva son lit seulement le 15 mars 1910 soit 1 mois ½ plus tard.

Plus de 14 000 immeubles furent touchés et la facture fut estimée à cette époque à 2,5 milliards de Francs.

Suivant le rapport public de la cour des comptes N° 1999-10 : le 27 février 1658 , la Seine avait atteint 8.81 mètre au pont de la Tournelle de PARIS contre 8,48 mètres « seulement » au même lieu le 28 janvier 1910.

Ce même rapport sur la prévention des inondations en France estime aujourd’hui à un montant de plus 8,38 milliards d’Euros les dégâts qu’occasionnerait une crue de même ampleur que celle de 1910. Ce coût emporterait le système actuel d’assurance et pèserait directement sur le Budget de l’Etat.

Cette catastrophe peut se reproduire. D’après ce rapport les besoins estimés il y a un demi-siècle en terme de protection, de type barrage en amont, n’ont été réalisés qu’au tiers.

Face à cette situation alarmante, aux nombres croissants d’inondations catastrophiques parfois mortelles depuis une décennie, nous vous demandons d’informer les habitants de Vaires sur Marne concernant :

I.       LE DECLENCHEMENT DES ALARMES

1.       La ville de Vaires sur Marne a-t-elle la garantie que les services responsables de la gestion du LAC du DER respectent bien la courbe d’augmentation et de diminution du niveau du Lac en dehors de toutes préoccupations touristiques.

2.       Quelles sont les informations préfectorales adressées aux maires sur les risques de crues de la Marne ?

3.       Quelle est la nature de ces données ? Il pourrait s’agir notamment des mesures de débit, de la cote des plus hautes eaux prévue, de la météo prévisionnelle et carte radar de pluviométrie, etc.... ?

4.       Les cotes de vigilance et d’alerte pour déclencher une alarme (exemple au niveau de l’écluse de Vaires) sont-elles établies ? Relevées suivant quelle fréquence ? Et qu’elle en est la hauteur ? Qui prévient même en cas d’absence du préposé responsable?

5.       Y a t-il un suivi de la hauteur de la nappe phréatique sur Vaires ? Par qui ?

6.       Des seuils d’alarme type sirène, téléphone, autres suivant le niveau de la Marne, sont-ils définis pour que les habitants puissent mettre en œuvre certaines mesures de précautions et sous quel délai ?

7.       Que se passe t-il si le niveau de la Marne passe au-dessus des portes de l’écluse de Vaires ?

8.       D’après Voies Navigables de France ce cas est-il déjà arrivé ? Si oui, pouvez-vous en préciser les dates et les impacts sur les « digues » du canal.

9.       Faudra-t-il ouvrir ou entrebâiller les portes de l’écluse et quelles seront les conséquences sur l’état de ces « digues » ?

10.   En cas de coupure électrique l’écluse peut-elle se manœuvrer manuellement ?

11.   En cas de panne électrique ou autre du système de pompage du ru de Chantereine dans la ZAC des pêcheurs, qu’est-il prévu ? Quelle est la fréquence de visite de ces ouvrages et par qui ?

12.   Le dragage et le curage de la Marne en amont et en aval du barrage de Noisiel ainsi que le ru de Chantereine est-il planifié et organisé pour faciliter les écoulements et suivant quelle fréquence ?

II.    LES INONDATIONS DES ZONES :

1.       Dans le cas d’inondations type 1955, quelles seront les voies d’accès possibles à la ville pour les transports en ambulance et les interventions des brigades de sapeurs pompiers ?

Les plans d’accès sur notre commune et sur les communes avoisinantes prendront-ils en compte les indications du projet du PPRI ?

2.       Si le niveau dans les quartiers se situe entre 30 cm et 50 cm d’eau, quelles sont les dispositions prévues par la Mairie ?

3.       Que devront faire les habitants dans un premier temps pour protéger les biens ?

4.       Qui prendra en charge les coûts de ces aménagements personnels ?

5.       Les Vairois pourront-il encore habiter leur logement (notamment  les personnes âgées ou handicapées) ? Un plan d’évacuation est-il prévu ?

6.       Si l’eau n’est plus consommable, si les magasins ne peuvent plus être approvisionnés, si les Vairois ne peuvent plus se déplacer, comment les habitants de notre commune seront-ils approvisionnés en eau et nourriture ?

7.       Des risques de coupure d’électricité ou de téléphone risquent-elles de se produire ?

8.       Les écoliers devront-ils continuer d’aller à l’école ou au collège suivant les lieux géographiques ? 

9.       Comment sera géré l’enlèvement des ordures ménagères ?

10.   Si le niveau dépasse un mètre et plus dans les quartiers, quelles sont les dispositions prises par la mairie ?

11.   Comment seront évacués les habitants, par qui et où seront-ils relogés?

12.   La commune dispose t’elle d’embarcations ? Si oui de combien ? Où sont-elles situées ? Sous quel délai peuvent-elles opérationnelles ?

13.   Si les lieux sont laissés à l’abandon, qui garantira la protection des biens contre le vol le vandalisme, le pillage 

III. LES ENTREPRISES INDUSTRIELLES ET TRANSPORT EN COMMUN.

1.       Pour les usagers qui utilisent des transports en commun jusqu’à quelle cote d’alerte de crue les habitants pourront-ils toujours utiliser le train à la gare de Vaires en direction de Paris ou de Meaux ?

2.       Des documents pourront-ils être établis par la mairie pour justifier l’absence sur son lieu de travail en cas d’inondations ?

3.       Suivant les plans de sécurisation établis par les entreprises locales, qu’elles sont les risques encourus en terme d’environnement et de sécurité par les habitants.

Exemples : centrale électrique de Vaires, SNCF (gare de triage) Motul, Antargaz, sur Chelles mais aussi l’usine d’incinération et la déchetterie de Saint Thibault les Vignes (notamment stockage des bouteilles gaz à l’extérieur qui pourraient être emportées par le courant).

IV.  L’ETAT DE LA « DIGUE » DU CANAL DE CHELLES

L’état de la « digue » se dégrade de jour en jour. Nous pensons que sans atteindre une crue type 1955, cette « digue » ne tiendra pas et les eaux envahiront la ZAC des Pêcheurs en mettant en péril les personnes et les biens.

Aussi nous souhaiterions que les berges de cette « digue » soient réellement anti-crues pour garantir un minimum de précaution. Nous rappelons que c’est la rupture de cette « digue » qui a entraîné les inondations à Chelles et à Vaires en 1910 et en 1955 (une partie importante de la ville de CHELLES était inondée).

Nous attendons des réponses précises à chacun des points que nous avons évoqués.

Si la prévention des inondations est un problème global, chacun des acteurs publics a sa part de responsabilité. Votre position fait de vous Madame le Maire l’interlocuteur privilégié des Vairois.

C’est pourquoi nous attendons de votre part un véritable engagement pour faire connaître les dispositifs nécessaires de lutte contre les risques d’inondation.

Dans le cadre de votre politique de concertation nous nous tenons à votre disposition.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Madame le Maire, l’expression de notre considération distinguée.

Pour l’association,

le Président José TOFFOLON

 

 

 

- 13 mai 2000 Rapport de la Cedra développement vue-aerienne.jpg

Le rapport de la CEDRA est sorti. Ce rapport d’expertise commandé conjointement entre l’Etat et les communes de Chelles et Vaires visait à répondre à trois questions majeures figurant dans le cahier des charges :

  Les secteurs situés au nord du canal sont-ils inondables en prenant en considération les altitudes des plus hautes eaux connues et quelle est la hauteur de submersion par rapport à ces plus hautes eaux connues ?
  Si ces secteurs s’avèrent inondables, quels seraient les travaux à réaliser afin d’améliorer le niveau de protection ?
  Ces protections permetraient-elles d’annuler totalement le risque d’inondation, par rapport aux plus hautes eaux connues ?

Question n°1 : Les secteurs situés au nord du canal sont-ils inondables en prenant en considération les altitudes des plus hautes eaux connues et quelle est la hauteur de submersion par rapport à ces plus hautes eaux connues ?

 

Le cabinet CEDRA conclut à des risques d’inondation des secteurs situés au nord du canal.

L’analyse de ces risques a consisté à rechercher le niveau des PHEC (plus hautes eaux connues). Pour ce faire le CEDRA a pris comme base la crue de 1910. Pour le cabinet, cette crue représente les caractéristiques nécessaires de topographie du terrain, ainsi que de débit. La crue de 1955 a, par endroit, été plus forte que celle de 1910. Il n’en demeure pas moins qu’en définitive ce sera celle de 1910 qui prévaut.

Dans ce contexte, la ZAC des pêcheurs est inondable par « remous ». C’est à dire, par le reflux des eaux à l’ouest de Vaires en provenance de Chelles.

Sur ce point, il est donc intéressant de remarquer que le rapport HYDRATEC était incomplet : conclure au caractère non inondable de la ZAC était pour le moins un peu rapide.

La hauteur de submersion est calculée en tenant compte des affluents de la Marne, des connexions entre casiers. Ces casiers sont des unités élémentaires topographiques définies par le cabinet CEDRA. Elles représentent quelques hectares.

Enfin, les résultats tiennent compte de l’état des ouvrages actuels c’est à dire : digues, bassin de rétention, écluses, etc.… De façon générale, tout aménagement susceptible d’agir sur le niveau des eaux de la Marne.

En dernier lieu, le résultat du rapport pointe sur l’importance d’une bonne tenue des digues pour garantir la non submersion des territoires qu’elles sont censées protéger.

Il faut noter enfin que le niveau de submersion calculé par la CEDRA est de 40,28 m dans la ZAC des pêcheurs. Ce chiffre est important, car il faut le comparer au chiffre avancé par la DDE qui est de 40,97 m

Question n°2 : Si ces secteurs s’avèrent inondables, quels seraient les travaux à réaliser afin d’améliorer le niveau de protection ?

Plusieurs solutions sont présentées par la CEDRA. En matière de protection contre les risques d’inondation, il faut savoir qu’il ne faut pas « assécher » une zone et en rendre une autre inondable. En conséquence tout aménagement susceptible de rendre une zone préalablement inondable doit être compensé par la possibilité d’inonder une autre zone.

Les solutions en matière de compensation pour la CEDRA sont de deux types :

  • ·         La création d’un bassin de rétention, à l’image du Lac du Der-Chantercoq. La capacité de stockage varie de  1.950.000 m3  à 32.000.000 m3. A titre d’information, la capacité du Lac du Der-Chantercoq est de 350.000.000 m3
  • ·         La suppression du merlon de terre présent au nord du lac de Vaires (base de loisirs) pour obtenir un réservoir complémentaire de 40.000 m3.

La première solution paraît peu réalisable, eu égard à l’ampleur des travaux de mise en œeuvre . Il n’en va de même de la deuxième solution. En effet la quantité de terre à enlever n’est pas trop importante. Les réticences seraient plutôt du domaine de l’environnement de la "vue". En d’autres termes, du cadre de la base nautique qui se verrait "déshabiller" au nord.

  • ·         Ces compléments de stockage d’eau servent à empêcher les risques d’inondation de certains territoires par la mise en œeuvre de travaux dont l’ampleur est fonction de la surface des territoires asséchés.
  • ·         Protection des secteurs nord de la voie ferrée par des batardeaux. Cette solution consomme 60.000 m3. Elle permet de mettre hors d’eau les territoire chellois situés au nord de la voie ferrée.
  • ·         Protection des secteurs inondés par remous (retours d’eau en provenance de l’aval) par la fabrication d’un merlon de terre situé dans la zone industrielle de Chelles-Vaires. Cette solution entraîne la perte de capacité de stockage de 30.000 m3., ainsi qu’une augmentation légère des cotes d’eau pour les terrains situés en aval au nord du canal d’un maximum de 5 cm.
  • ·         Protection de l’ensemble des terrains au nord du canal par un rehaussement de la digue. Cette solution entraîne une perte de capacité de stockage de 1.950.000 m3,  3,  une augmentation du risque en aval de +20 m3/s et un rehaussement des cotes d’eau en aval coté Marne d’un maximum de 7cm.
  • ·         La création d’un bassin de rétention en amont d’une capacité de 32.000.000 m3 permettant la mise hors d’eau pour l’ensemble des terrains au nord du canal et une diminution des inondations coté Marne.
  • ·         Inondation d’une zone verte située dans la ville de Neuilly sur Marne. Cette solution n’offre pas de résultat satisfaisant compte tenu des données de la crue prise en référence de 1910.

On voit donc se dessiner pour Vaires et en particulier la ZAC des Pêcheurs, une solution de suppression du merlon de la base nautique pour compenser le merlon réalisé dans la zone industrielle. Cette solution permet de rendre la ZAC de nouveau non inondable et de nouveau constructible.

Question n°3 : Ces protections permetraient-elles d’annuler totalement le risque d’inondation, par rapport aux plus hautes eaux connues ?

C’est dans cette dernière question que se joue le sort de la ZAC des pêcheurs et de ses habitations. L’expert, en l’occurrence le cabinet CEDRA developpement, doit donner son avis. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’en donne pas ou plutôt qu’il ne prend pas de risques.

Le cabinet CEDRA conclut, dans l’hypothèse de travaux réalisés, par exemple le merlon de terre destiné à protéger la ZAC des pêcheurs, à une augmentation du niveau de protection.

Néanmoins le risque par rapport au niveau de PHEC (plus hautes eaux connues) persiste, car il existe un risque de brèche dans les digues du fait du niveau inférieur des habitations dans la ZAC. Il s’agirait alors d’une inondation par submersion ( D’après le langage technique de l'hydrologie, il apparaît que la submersion signifie que l’eau passe au dessus du niveau de la terre végétale, une différence avec l’infiltration qui vient du fait des remontés d’eau du sol. Dans tous les cas, il s’agit d’une inondation.).

 

Néanmoins le risque d’inondation par remontée de la nappe subsiste. Enfin il existe le risque de débordement en cas de non fonctionnement des stations anti-crues.

Le cabinet conclut donc à une « diminution de l’occurrence des phénomènes, mais à la persistance du risque d’inondation pour les crues plus forte (Q > Q1910 coefficient) ».

Cela impose les conséquences suivantes en matière d’aménagement de la zone :

Le Maintien d’un zonage particulier au nord du canal pour rendre compte de cette situation après les aménagements proposés.

Le cabinet dissocie le risque en deux parties : l’aléa d’une part, l’occupation du sol d’autre part. Si pour l’aléa, l’expertise conclut à un risque d’inondation par rupture de la digue en crue de référence, il donne une autre lecture pour l’occupation du sol en faisant préciser que la zone est sous l’influence d’un ouvrage de protection contre les crues.

En dernier lieu, il demande à la mise en place d’un système d’alerte pour prévenir le risque. Ce système est déjà pour partie existant.

1er février 2000

Principes de reclassement de la ZAC

Actuellement le décret de 1994 interdit toutes nouvelles constructions si le niveau des plus hautes eaux connues est supérieur à 1 mètre par rapport au niveau du sol. Pour les constructions existantes les seuls agrandissements autorisés doivent être construits sur " pilotis " : premier plancher à environ 1m70 au dessus du sol.

La classification actuelle fait référence à des notions hydrauliques et ne tient pas compte des conséquences sur la vente de terrain à bâtir dans les communes sur les bords de la marne. De fait, le caractère économique des zones est complètement occulté. Le Préfet de Région a demandé aux différents services d’élaborer une nouvelle classification prenant en compte cet aspect économique de ces zones. Cela a abouti à la constitution d’un groupe de travail interdépartemental pour assouplir la réglementation (Plan d’Exposition aux Risques) qui répartit les zones de type B en quatre catégories :

  Espaces naturels
  Espaces particulièrement urbanisables
  Espaces urbanisés
  Centres urbanisés

Les zones A ou B n’existeront plus, elles seront remplacées par des niveaux de submersion de 0 à 1m et de 1m à 2m. En fonction de l’histoire du quartier, de nouvelles constructions pourraient, suivant quelques aménagements, être envisageables.

  En Espace naturel et particulièrement urbanisable pas de nouvelles constructions possibles.
  En Espace urbanisé, seules les constructions existantes pourront bénéficier d’autorisation d’agrandissement, mais la contrainte des 20cm au dessus de la crue de référence demeure, et les seuls agrandissements autorisés doivent être construits sur " pilotis ", le premier plancher à environ 1m70 au dessus du sol. Il n’y aura pas de possibilités de nouvelles constructions, les démolitions/reconstructions ne seront pas possibles (l’école des pêcheurs ne pourra pas être reconstruite).
  En centre urbain, tout est possible. Attention aux 20cm au-dessus de la crue de référence (l’école des pêcheurs pourra être démolie et reconstruite en étant surélevée d’1m70).

Il faut bien voir que ce reclassement ne permet pas de revenir à la situation initiale car en effet les services de l’Etat considèrent toujours la zone submersible, et cela sera toujours notifié sur l’acte de vente.

Situation de la ZAC au regard des cotes altimétriques et des protections

Le plan altimétrique de la commune de Vaires est réalisé par le service des voies navigables (sur le site). Les relevés altimétriques sont environ tous les 20m. La ZAC se situe à une altitude comprise entre 39,20m et 39,50m, la crue de référence étant de 40,97m, la zone est donc inondable.

Cependant, des protections permettent de se garantir contre les risques d'inondation :

La digue du canal en premier lieu. En 1955 lors de la crue de la Marne, cette digue, malgré des fissures et des affaiblissements, a permis d'éviter l’inondation de la gare de triage. Cela étant, aucune information n'existe sur l'état de la ZAC à cette époque.

Depuis, des renforts de protection ont été réalisés :

  Il s’agit du lac du Der–Chantercoq, ce bassin était destiné au départ à assurer la fourniture en eau potable de PARIS et sa région. Il a une fonction de régulation du niveau de l’eau.
  Le lac de Vaires, il s’agit d’un déversoir, à qui est adjoint une digue constituée des remblais de cette ex-sablière.
  Une pompe destinée à maintenir le niveau de la nappe phréatique à 38 m.

Cela étant, il existe des endroits où les protections sont insuffisantes et le risque d’inondation réel. Il s’agit de :

  L’entrée secondaire du lac de Vaires située au milieu de la déviation poids lourds.
  Un tunnel qui a été creusé lors de l’exploitation de la sablière entre le canal et le lac pour permettre le chargement des péniches.
  Les canalisations d’eau de pluie et du ru, lesquelles ne sont pas équipées de clapets anti-retour.

Des travaux pour améliorer la protection contre le risque d’inondation ont été identifiés depuis le début de l’année 1998.

Se rendre compte des niveaux d’eau :